À l’heure des publicités qui nous jettent à la figure l’image de salons confortablement chauffés, avec des guirlandes de Noël, et de beaux sapins décorés… À l’heure où les téléfilms de l’après-midi nous content les amours de gens ordinaires dans un contexte extraordinaire de miracle de Noël… À l’heure de toutes ces conneries romantiques, magiques et merveilleuses… On nous fait croire que la période des fêtes de fin d’année est une période suspendue, un rêve éveillé. Mais on nous ment !
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Cliché de Noël…Mais qu’on adore ça ! -
Voilà… Vous voyez tata Lucette ? Ne nous y trompons pas, mes amies, avec Noël, nous entrons dans une zone de graves turbulences pour notre ligne —difficilement maintenue tout au long de l’année—, une zone de guerre contre la tentation du Grand Malin.
Et le Grand Malin, je vous préviens, a de multiples armes : des vitrines de chocolateries qui vous aguichent sans aucune décence, des étals de marchés qui vous haranguent, ou encore tata Lucette qui s’est mise dans le crâne de vous gaver du 1er au 31 décembre parce qu’elle s’imagine que tout se règle toujours par le gavage.
Alors, ceci est un petit guide de survie et de protection de ce dogme personnel :
« Je ne me suis pas cassée le fion à garder ma ligne toute l’année, oui même pendant les vacances avec Boris et ses 50 mojitos par jour, pour me laisser submerger par un putain de père Noël en chocolat. »
Règle de survie n°1 : Identifiez l’ennemi
(ah oui sinon, vous allez tirer dans le tas et flinguer tata Lucette) (cela dit…) (non, ce serait mal).
Tout d’abord, laissez-moi vous parler de votre ennemi juré, qu’on appellera le Monstre, le Grand Malin ou Lucien, au choix. Qui est-il ? Il est cette petite partie de votre inconscient qui murmure à votre oreille quand vous vous y attendez le moins et qui vous pousse à l’obsession, à la compulsion, au comportement addictif, si préjudiciable pour votre corps et pour votre esprit. Vous savez ? La voix interne qui vous dit : « oh mais foutu pour foutu, autant reprendre une autre pizza 18 fromages ». Ou : « allez, trois carrés de chocolat, c’est pas un de plus qui fera vraiment la différence ». Ou encore : « au point où tu en es, un peu plus ou un peu moins. Demain est un autre jour ». Et finalement d’ajouter : « ah bon ? On est déjà demain ? Non, mais quand je parlais de résister au chocolat demain, c’était demain en 2042 ».
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Lucien, il a toujours plein d’arguments….
Ah je suis sûre qu’au moment précis où vous lisez ses lignes, vous entendez Lucien.
Eh bien, c’est Lucien notre ennemi, pas l’aliment, pas le chocolat, pas la raclette, pas la charcuterie, mais lui.
L’enjeu de notre bataille, c’est de ne pas lui donner ce qu’il veut. Et lui, ce qu’il veut, c’est le déséquilibre, c’est le désordre, la démesure, la compulsion, parce que plus vous tombez dans son piège, plus il a de l’emprise sur vous, plus il vous contrôle. Il est comme un dealer, et plus il vous pousse au manque, plus il nous fait faire des conneries, comme par exemple : descendre la tablette de chocolat devant Raison et Sentiments ou Alien (chacun ses références).
Donc la règle de survie numéro 1 en période de tentation, c’est de bien identifier la sale petite voix de Lucien et de ne pas l’écouter.
Règle de survie n°2 : Pour résister à la tentation, il faut y céder !
Je sais. Dit comme ça, ça fait slogan de pub parce que les publicitaires aussi, ils font des métaphores. Mais nous, on est plus intelligentes qu’un slogan de pub pour crème dessert.
Nous, on sait que notre ennemi, c’est la voix de nos compulsions, le problème c’est que si on résiste trop, tout le temps, Lucien enclenche direct un mécanisme extrêmement malsain, une arme redoutable : la privation. La privation en tant que telle n’a pas l’air bien méchant. C’est un état, un mot comme un autre. Le souci, c’est que lorsqu’il n’y a que des privations, à un moment ou à un autre, votre métabolisme va être tellement meurtri, tellement fatigué de lutter contre les tentations, qu’il va vous pousser à craquer.
En soi, il n’y a pas mort d’homme, mais rappelez-vous : Lucien est sournois. Plus la privation aura été grande, plus votre volonté aura été sans faille et plus votre « craquage » sera important. C’est votre propre volonté qui se retourne littéralement contre vous. Ah oui, sournois le Lulu. Et du coup, le carré de chocolat qui vous fait de l’œil depuis 15 jours va se transformer en tablette de chocolat parce que bon Dieu ! Vous l’aurez bien méritée, vu que vous avez tenu pendant 15 jours.
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Seulement, encore une fois, une des raisons majeures de la prise régulière de poids, c’est le déséquilibre et l’excès trop répétés.
Si vous craquez une fois pour une tablette, soit, ce n’est pas bon pour votre organisme parce qu’il passera d’une alimentation restrictive à une alimentation très riche en gras et en sucre en une seule prise, mais vous survivrez. Vous aurez peut être la nausée et un peu mal au ventre, mais vous survivrez. Et vous vous direz au fond de vous : « ce n’était pas si grave ». Donc à la prochaine crise, une autre tablette y passera. Et ainsi de suite et sans vous en rendre compte, vous déséquilibrerez trop régulièrement votre organisme. Alors, vous aurez l’impression d’être sage la plupart du temps et, pourtant, Mauricette (votre satanée balance) vous dira que vous continuez lentement mais sûrement à prendre du poids. Et là, c’est l’injustice et l’incompréhension.
La règle : quand vous avez envie d’un carré de chocolat, mangez votre carré de chocolat. Coupez l’herbe sous le pieds de Lucien. Faites lui fermer sa bouche. Le principe est de toujours garder à l’esprit qu’un carré de chocolat, de temps en temps, ne déséquilibre pas votre organisme.
Mais cet aliment riche en tout ne doit jamais représenter plus qu’une exception dans les règles de votre alimentation. Et si vous en prenez un régulièrement (pas toutes les heures, on est d’accord, mais une fois par jour ou une fois tous les deux jours), cela évitera une grande partie des compulsions. Ou en tout cas, cela les apaisera un peu, parce que vous aurez satisfait à votre envie.
Règle de survie n°3 : « Stratégisez », mes amies !!
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Une bûche de Noël signée Fauchon - Vous allez être sollicitées tout le temps ! Des raclettes, des tartiflettes, de l’alcool, des morbiflettes, des chocolats, des papillotes, des pâtes d’amande, de l’alcool, du saumon fumé, de l’alcool, des bûches de Noël, de l’alcool… je sens que je vous vends du rêve. Or, le maître mot reste l’équilibre. Ne heurtez pas votre corps afin d’éviter qu’il ne stocke de mauvaise graisse et ne tombe dans l’addiction. Restez raisonnables.
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Une autre bûche de chez La maison du chocolat (on a dit qu’on envoyait du rêve)
La règle : 80 % d’équilibre et 20 % d’excès. Donc « stratégisez » vos 20 %.
Équilibrez-vous sur une journée et sur une semaine. Si vous savez que, samedi soir, vous allez faire tartiflette et gâteau au chocolat, pas de problème ! Ce seront vos 20 % d’excès. Le reste de la semaine, faites particulièrement attention à votre équilibre.
Et je parle d’équilibre, pas de famine ou de sous-alimentation, car ces deux états sont aussi des déséquilibres. Écoutez votre corps, il vous dira s’il manque de quelque chose. Mangez à votre faim des aliments sains et pas trop riches en calories parce que vous savez que, samedi soir, ce sera un peu plus déséquilibré.
On parle nécessairement de calories comme une unité de mesure. Mais elles ne sont qu’un indicateur du carburant dont votre corps a besoin. Si vous êtes une jolie Twingo, vous n’avez pas besoin d’autant de carburant qu’une Ferrari. Donc, ne saturez pas votre moteur trop souvent, mais vous avez le droit d’en rajoutez un peu de temps en temps !
Règle de survie n°4 : Dites merde à tata Lucette
C’est déjà assez difficile de combattre Lucien sans qu’en plus de bonnes âmes qui ont à cœur d’œuvrer pour votre bien-être, ne vous tentent à leur tour. Combien d’entre nous ont entendu ces mots prononcés par un proche : « tu es sûre ? Tu ne veux pas reprendre un peu de gâteau ? Allez… c’est pour les fêtes, on a bien le droit de se faire un peu plaisir. Ce que tu es rabat-joie ! Et pourquoi tu es au régime ? Tu sais un peu plus un peu moins, dans ton cas. Tu fais toujours des histoires ».
Ok, maintenant, levez la main celles qui, parmi vous, se sont senties obligées de faire plaisir (ou de ne pas se faire remarquer par la famille) et qui ont repris du gâteau, non pas par envie car vous n’aviez plus faim, mais par obligation sociale ?
Il est très difficile d’être la personne qui se trouve à part du groupe en général et qui doit dire en particulier : « ça va aller pour moi, je n’ai plus faim ». Ou pire : « ça va aller pour moi, je dois faire attention ». Car c’est une avalanche de questions qui nous tombe dessus. Et parfois, on cède parce qu’au fond, Lucien n’attend que ça : des alliés de poids (vous l’avez ?) qui nous pousseront sur le chemin de l’excès et du « foutu pour foutu ».

La règle : Il est primordial de remettre vos sensations au centre de votre vie. C’est votre corps, c’est vous qui vivez avec, c’est vous qui contrôlez ce que vous mettez à l’intérieur ou non.
Personne d’autre. Ainsi il ne faut jamais hésiter à dire : « non je n’ai plus faim » ou : « non j’ai fait trop d’excès, je vais arrêter de malmener mon corps. ». Mettez vos sensations au centre de vos préoccupations.
Et si ça ne suffit pas, vous dites « merde », parce que comme dirait un grand sage (Léodagan dans Kaamelott) « merde » ça marche à peu près pour tout.