« Accro au sucre » : cela veut tout et rien dire. Ce terme englobe une multitude de situations, d’habitudes et de ressentis différents. Voici les 9 profils principaux d’accros au sucre. Est-ce que tu te reconnais parmi eux ?
Toutes les accros au sucre ont un point commun. Elles se sentent incapables de modérer leur consommation de sucré.
Tiraillées tous les jours par des envies de sucre, elles arrivent rarement à dire « non » quand on leur en propose. Elles se retrouvent souvent à penser :
« Je n’ai aucune volonté. »
« Je ne peux pas y arriver, je n’en suis pas capable. »
« Quelle nulle… J’ai honte de ma faiblesse. »
L’un de ces 9 profils va résonner avec ta situation. Mais parce que rien n’est jamais simple, tu peux évidemment cumuler plusieurs profils ! C’était mon cas.
Je ne sais pas dire non
1. Celle qui ne résiste pas aux tentations
Cette accro au sucre est cernée par les tentations. Au bureau avec les collègues qui ramènent des gâteaux plusieurs fois par semaine, à la maison avec son compagnon qui n’a pas l’intention d’arrêter de manger des BN au goûter et qui les laisse trainer nonchalamment dans la cuisine. Sans parler de la boulangerie devant laquelle elle passe tous les matins ou des Danettes servies tous les jours à la cafétéria du boulot.
Elle ne sait pas dire non. Dès qu’on lui propose une sucrerie, elle saute sur l’occasion. L’enfer, c’est les autres. L’environnement de cette accro au sucre met sa volonté à rude épreuve. Surtout qu’elle a des amies géniales qui savent à quel point les petites douceurs sucrées lui font plaisir et mettent un sourire sur son visage…
2. Celle qui ne veut pas dire non
Cette accro au sucre n’est pas forcément une fêtarde, mais il y a quand même une chose sur laquelle elle ne veut pas compromettre. Sa vie sociale.
Pas question de refuser une sortie au restaurant ou au salon de thé, même si elle sait qu’elle cèdera à son péché mignon. Et si elle est honnête avec elle-même, elle doit avouer qu’elle est la première à se réjouir d’une opportunité de manger dehors. Même si elle veut faire attention à sa santé, et plus encore à sa silhouette, la vie ne doit pas s’arrêter à cause de son penchant pour le sucré !
Je suis enfermée dans mes habitudes
3. Celle qui a des rituels
Pour cette accro au sucre, le repas n’est pas fini sans une note sucrée. Le dessert, c’est sacré, d’accord ? D’ailleurs, quand on y pense, le goûter aussi c’est sacré. Ou la petite collation obligatoire dès qu’on passe la porte en rentrant du boulot. A moins que ce ne soit le petit déjeuner sucré du matin, ou à l’opposé, le carré de chocolat avant de se coucher.
Cette accro au sucre a beaucoup de certitudes sur ce qu’elle peut changer et ce qui est non négociable. Consciemment ou inconsciemment, elle a développé des habitudes et des rituels qu’elle n’imagine pas pouvoir briser.
4. Celle qui a des fringales de sucré
Cette accro au sucre ressent des pulsions très fortes qui l’incitent à consommer du sucré. Elle grignote, souvent plusieurs fois par jour, de préférence du gras et sucré. Elle a des envies soudaines de sucré, parfois pour des aliments spécifiques, et parfois pour n’importe quoi qui serait sucré.
Tôt ou tard elle cède, même si elle essaye de se contenir. Elle tente de jeter son dévolu sur quelque chose de plus sain, mais finit par retourner au frigo pour prendre ce qui lui faisait vraiment envie…
Je suis accro au pain
5. Celle qui est accro au pain
Et oui ! Quand on parle de sucre, il est d’abord question de sucres libres. Ce que la plupart des bons pains ne contiennent pas. Mais l’envie de sucré est aussi liée à la glycémie : le taux de glucose dans le sang (ou plus exactement dans le plasma sanguin).
Et qu’est-ce qui dérègle la glycémie ? Les glucides à index glycémique élevé ! J’ai nommé en priorité : tout ce qui est préparé à base de farine blanche ultra raffinée. Comme le pain blanc.
L’accro au pain est une accro au sucre qui s’ignore. Pourtant elle n’a pas la vie plus facile que les accros aux pâtisseries. Au contraire, le pain fait tellement partie des produits de base de notre alimentation française, qu’elle en trouve à chaque repas partout. Elle a l’impression que le pain lui apporte la satiété. Mais elle a du mal à contrôler ses quantités, et se retrouve à manger une demi-baguette sans sourciller.
6. Celle qui est accro aux féculents
Bien sûr, il y a aussi l’accro aux pâtes. Aux pommes de terre. Au riz. Bref, toutes celles qui ont une alimentation qui se compose de plus de 50% de glucides complexes à index glycémique élevé à chaque repas.
Ce n’est pas pour demain que cette accro aux féculents passera à une alimentation cétogène (pauvre en glucides) !
Comme l’accro au pain, ce n’est pas tant les pâtisseries son problème : c’est plutôt les burgers, les risottos, les lasagnes et les tartiflettes !
Je suis accro à la dopamine
7. Celle qui a besoin d’un remontant
Cette accro au sucre utilise le sucre comme un remontant. Elle a l’impression que dès que ses batteries sont à plat, dès qu’elle a un coup de mou physique, un bon shot de sucré lui redonne la forme. Elle n’arrive pas à se concentrer si elle n’a pas sa petite touche sucrée.
Cette accro au sucre est une habituée du café ou des boissons énergétiques. Elle a vraiment la sensation de faire des crises d’hypoglycémie.
8. Celle qui a besoin de compenser
La fatigue de cette accro au sucre est mentale avant d’être physique. Et là, le petit remontant sucré est une façon consciente ou inconsciente de tenir bon face au stress de sa journée.
Ennui, anxiété, cette accro au sucre « gère » en effet tout son surplus d’émotions négatives en mangeant ce qui lui apporte un plaisir immédiat, gustatif et cérébral.
Elle compense. C’est à la fois une technique d’évitement et de survie. Elle se remplit. Elle s’adapte. Cette accro au sucre est avant tout une mangeuse émotionnelle.
Je suis dans l’obsession
9. Celle qui vit l’addiction au sucre
Cette accro au sucre a une véritable addiction comportementale. J’emploie sciemment le terme addiction. Elle est obsédée par un type d’aliment sucré ou par tout ce qui est sucré. Le sucré a pris une place démentielle dans sa vie. Son obsession perturbe son rythme de vie et sa vie sociale.
Elle recherche toutes les occasions d’en consommer. Telle une alcoolique mondaine, elle accepte toutes les sorties où elle est susceptible de manger des pâtisseries.
Puis chaque passage au supermarché est un combat contre l’envie d’acheter paquets de biscuits et chocolats. Son fil d’actualité Facebook est une suite de vidéos de recettes, et je ne parle même pas de son Pinterest.
Cette accro au sucre est dans une grande détresse psychologique. Elle se sent hors de contrôle et a une relation malsaine au sucré. Il ne lui en faut pas beaucoup pour tomber dans le tourbillon des troubles du comportement alimentaire…
L’hyperphagie d’abord, le fait de consommer une très grande quantité d’aliments sur une courte période de temps. Et ensuite… la boulimie.
Bonjour JAINA,
J’ai découvert votre blog aujourd’hui et j’avoue que nous avons beaucoup de parallèles… sûrement pas les meilleurs…
Après lecture de cet article, j’en arrive à la conclusion suivante :
Je suis multi-accrocs au sucre!!! je rentre dans les catégories 1, 4, 7 et 8!!! C’est grave docteur?!!! Non je plaisante, mais j’ai un réel problème et je me suis bien retrouvée dans votre présentation “Qui suis-je?”.
J’essaye depuis plusieurs semaines de me remettre à DUKAN, pour perdre les 15-20Kg qui me pourrissent la vie… (1,70 m pour 84KG). J’ai tendance à l’embonpoint, comme on dit, et je me suis bien laissée aller depuis ma dernière grossesse avec de gigantesques yoyos sur les 5 dernières années (64 à 84KG).
J’arrive pas à m’y remettre et pourtant je sais que la méthode marche… je la connais et l’ai déjà approuvée. J’ai pas le déclic… y’a comme un hic !!!
Bonjour Géraldine !
Merci pour ce commentaire !
Oh, on se ressemble ! Mais pas sur un point : toi tu as pris du poids au moment de ta grossesse alors que moi je n’ai pas d’enfant et pas d’excuses !!
Concernant la méthode Dukan, je ne suis pas d’avis que c’est une méthode qu’on peut vraiment faire plusieurs fois dans sa vie.
En tout cas, moi personnellement je n’ai jamais réussi à le refaire après l’avoir vraiment, complètement arrêté. Parce que c’est trop restrictif pour la vie que je veux avoir et que ça aggrave mon problème de pulsions sucrées ; parce que je veux pouvoir contrôler mon déficit calorique et ne pas flinguer mon métabolisme une deuxième fois ; et que je veux trouver tout de suite mon alimentation équilibrée, plutôt que de faire une phase de régime sec, et ensuite galérer pour trouver un régime équilibré (tout en reprenant du poids pendant que tout ça se calibre…).
Après je te comprends tout à fait : dur de se détacher d’une méthode qu’on sait marcher. Mais tu sais, tous les régimes marchent. Ils te maintiennent en déficit calorique, alors forcément ils marchent. Et pour maigrir, oui, il y a pas 36 000 solutions – il faut absorber moins d’énergie. Mais tu peux aussi le faire avec une alimentation plus variée que Dukan. C’est juste que Dukan a l’avantage que tu n’ais pas à réfléchir. Tu suis la méthode, et basta. Sauf qu’après… comment faire après pour en sortir…?
Si tu n’as pas le déclic, c’est soit que la méthode ne te convient plus ; soit que tu te dis que tu dois maigrir, mais que tu ne veux pas en faire ta priorité à ce moment précis parce que tu as d’autres choses qui le sont. Refais peut être l’exercice de noter concrètement pourquoi tu souhaites perdre ce poids, au-delà du fait d’aimer ton corps / de retrouver ta confiance en toi : concrètement qu’est-ce qui changera dans ta vie si tu te lances dans cette aventure ? Qu’est-ce qui fait aujourd’hui que tu ne te lances pas si tu es très honnête avec toi-même ?
N’hésite pas à m’écrire à contact@ohmybody.fr si tu as besoin d’échanger ! 🙂
Jaina –
Je viens de découvrir le blog !
Quel article génial !